Dimanche sur la terre battue de Roland Garros, Roger Federer a gagné sa place au panthéon du tennis. Il entre dans un cercle exclusif qui ne compte, avec lui désormais, que six hommes ayant remporté tous les tournois du Grand Chelem. Seul l’un d’entre eux – Andre Agassis – pouvait lui remettre la Coupe des Mousquetaires. La presse suisse célèbre son plus grand champion.
« Une lente et savante gestation, est arrivée à son terme » se félicite Le Temps, dans un clin d’œil à l’enfant que porte l’épouse du Bâlois. Le quotidien consacre une édition spéciale en ligne [accès limité] à cette « libération de Paris ». Le tennisman est sacré « roi de Roland Garros » par Swissinfo.ch. Le site souligne « l’aboutissement ultime pour Federer, qui semblait ne jamais devoir s’imposer sur la terre battue parisienne ». A aboutissement ultime, question ultime.
Federer est-il devenu « le plus grand joueur de tous les temps » ? Certains n’hésitent pas à franchir le pas comme 24 heures, relevant que le tennisman a réussi « l’année où il semblait le plus vulnérable ». La Tribune de Genève aussi, qui assure que l’intéressé « a toujours rêvé de laisser une trace » dans l’histoire.
Pourtant, le paradoxe veut que Federer accède à la première marche de ce podium éternel en étant techniquement numéro deux au classement ATP, et sans non plus dépasser le record qu’il codétient avec Pete Sampras. Mais l’Américain ne se berce pas d’illusions, persuadé que le Suisse n’en est pas à sa dernière victoire en Grand Chelem. Il lui accorde même le titre, estimant que sa victoire parisienne « consolide sa place dans l’histoire en tant que meilleur joueur de tous les temps ».
Federer est-il arrivé au sommet? Le Matin se perd en conjectures et voit déjà le tennisman reprendre sa couronne de numéro un à Rafael Nadal le mois prochain, sur le court de Wimbledon. Une chose est certaine : Roger Federer n’a pas fini d’écrire l’histoire du tennis du bout de sa raquette.
mardi 9 juin 2009
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