« Alleeez les Bleeeeus ! » Qui a oublié cette pub Toyota où une supportrice suisse encourage tout de go l’équipe de France de football pour être prise en stop par un chauffeur un poil chauvin? Cette rengaine a vite réactualisé dans l’imaginaire collectif le cliché de l’accent suisse un peu benêt, caractérisé par une élocution traînante et biscornue pour l’oreille française.
Une illustration parmi tant d’autres de l’intérêt jamais démenti porté par les Hexagonaux à leurs cousins francophones dont l’accent et le vocabulaire sonnent « étrange ». Ainsi, rangés au même rayon que les Belges et les Québequois, les Suisses font l’objet autant de curiosité que de raillerie, dès lors qu’ils ouvrent la bouche.
Beaucoup de Romands ont d’ailleurs en horreur les Français qui tentent d’imiter leur accent. Mélange maladroit de savoyard et de vaudois ou de genevois, le résultat sonne très souvent faux. Un accent « fabriqué artificiellement » qui n’existerait que dans l’univers publicitaire parisien, estime Sylvain Besson, correspondant du journal Le Temps à Paris.
D’autres s’y essaient avec davantage de succès, comme l’humoriste Tex. Dans son spectacle « J’me sens bien », l’animateur se fait une joie de passer en revue les clichés qui résument
Mais vu de l’autre côté du lac Léman, ou plutôt « lac de Genève » pour les locaux, le parler français apparaît à l’inverse bien terne et lisse. Car ce qui fait l’intérêt de l’accent suisse, c’est justement sa musicalité si particulière. Elle se caractérise par une intonation qui chante, mettant en valeur les voyelles, soulignant certains mots et pas d’autres. L’accent suisse donne aussi la couleur du pays : à chaque canton le sien. Il caractérise la bonhomie, la joie de vivre qui fait la richesse des Suisses.
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