C’est le premier événement de Suisse en terme de fréquentation. Le salon de l’automobile de Genève, qui a ouvert ses portes mardi, devrait attirer environs 700 000 visiteurs. A moins que cette 79e édition ne soit boudée pour cause de crise.
Il est vrai que la voiture, fer de lance de la société de consommation depuis la Ford T, a pris du plomb dans le réservoir. Le marché mondial est en panne sèche et certains géants (GM, DaimlerChrysler) menacent de finir à la casse. Impact dans les halls du Palexpo : les constructeurs réduisent le nombre de nouveaux modèles et évitent les dépenses somptuaires sur leurs stands.
L’industrie de l’automobile n’a peut-être jamais été aussi près de la transition vers un avenir couleur gazon. C’est en tout cas l’impression que donnent les grands constructeurs, qui investissent massivement dans des technologies plus respectueuses de l’environnement. Ainsi, la nouveauté du salon réside dans un pavillon vert exclusivement aménagé pour les voitures « vertes ». Hybride, électrique, hydrogène, gaz, GPL ou bio-carburants : il y a visiblement l’embarras du choix. Les km/h ne comptent plus, la performance s’évalue désormais en gr/km de CO2, soit la quantité d’émission de gaz à effet de serre.
Ligne époustouflante
Petit tour au parking des nouveautés écolos. Tout d’abord celles qui font rêver. L’une des vedettes vertes est sans doute le Tesla Roadster. Un bolide électrique qui accélère de 0 à 100 km/h en moins de 4 secondes. Dans la veine des supercars, Bentley dévoile une Continental Supersports dont les 630 chevaux carburent au bioéthanol E85. Et que dire de la ligne époustouflante de l’Infinity Essence concept de Nissan, au moteur hydride (thermique – électrique).
Plus accessible pour le porte-monnaie de monsieur tout le monde, Toyota révèle sa troisième version de la Prius. Apparue en 1997, la pionnière (premier véhicule hybride à être commercialisé) a dépassé le million d’exemplaires vendus l’année dernière. Opel fait la lumière sur son électrique Ampera. Avec la Polo Blue Motion Concept, Wolkswagen fait une cure d’amaigrissement en rejets de CO2. Quant au groupe Bolloré, il vient de lancer les réservations pour sa BlueCar à brancher sur le secteur.
Pendant ce temps, les automobilistes bouillent d’impatience, sous l’effet du réchauffement climatique. Et si l’électrique était la meilleure solution? Le collaborateur du Temps Luc Debraine estime qu’après un siècle, « la voiture électrique, telle qu’elle se dessine en 2009, a un potentiel qui ne se mesure pas qu’en volts ». Les avantages considérables du moteur électrique (propreté, rendement, confort) ne sauraient pourtant cacher ses faiblesses (autonomie, batteries, déficit d’image). L’automobile verte a encore de la route à faire.
> 79e salon international de l’auto de Genève, au Palexpo du 5 au 15 mars 2009
Crédit Photo : Mastrobiggo
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